Jean Hugo, entre ciel et terre
Jusqu’au 13 octobre au musée Paul Valéry à Sète
Jean Hugo, le regard magique
Jusqu’au 13 octobre au musée Fabre à Montpellier
En toute intimité : Jean Hugo et Lunel
Jusqu’au 22 septembre au musée Médard à Lunel
Nourri dès l’enfance des trésors de la bibliothèque familiale, imprégné des œuvres de Manet, Renoir et Forain collectionnées par ses illustres aïeuls, le jeune Jean Hugo, né en 1894, se lance en autodidacte dans la peinture. Sa grand-mère, dreyfusarde, reçoit Jean Jaurès, Alexandre Kerensky, Marcel Proust, Anatole France… Mobilisé en 1914, il vivra, loin de ces ravissements, l’enfer des tranchées. Une période où l’on devient adulte en un tournemain, arrière-petit-fils de Victor Hugo ou pas. Il y forgera également son trait, dessinant frénétiquement du cœur de la bataille de la Somme à celui de Verdun. Au sortir de la guerre, il fréquente Satie, Radiguet, Picasso, Éluard, Cendrars, Poulenc, Cocteau, qui lui offre en 1926 la scénographie de sa pièce Orphée… Et Carl Theodor Dreyer qui lui confie les décors et les costumes de La Passion de Jeanne d’Arc. Ce régiment de fidèles appréciera l’hospitalité de leur ami dans son mas de Fourques, près de Lunel, où il décide de se retirer, jugeant la vie parisienne futile et vaniteuse. « Paris ne s’intéressait qu’à sa propre faune, aux entre-dévorements plus féroces que ceux des mantes religieuses », écrira-t-il dans ses Carnets (Actes Sud) avant sa disparition en 1984.
Les 3 musées se sont réparti 3 périodes de cet artiste complet. Sète organise son exposition autour d’une centaine d’œuvres représentatives de sa vision de la nature. Montpellier présente 330 œuvres des origines de sa peinture, en 1914, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Lunel montre le peintre au mas de Fourques où il vécut un demi-siècle dans une intimité presque monacale, non loin de la Camargue.
Musée Paul Valéry : 148 rue François Desnoyer, Sète
Musée Fabre : 39 boulevard Bonne Nouvelle, Montpellier
Musée Médard : 71 place Martyrs de la Résistance, Lunel
Yuka Matsui – À quoi rêve le mont Saint-Clair ?
Du 1er au 13 juillet 2024
Galerie de l’Échappée belle, Sète
La librairie L’Échappée belle présente dans sa galerie de nouvelles œuvres de l’artiste japonaise Yuka Matsui issues de la série Les trente-six vues du mont Saint-Clair. Utilisant des matériaux contemporains et traditionnels (papier washi du département de Kyoto, encre de Chine, bois de shôji), la créatrice partage avec le public sa vision du mont Saint-Clair. Un sommet semblable à ceux de son pays à l’image du Fuji, à la forme singulière abritant selon elle un kami – un esprit en japonais – flottant entre mer et lagune. Un Saint-Clair qui rêve d’ailleurs sous le pinceau de la plasticienne qui poursuit son dialogue avec cette colline inspirée et inspirante. Après une précédente exposition collective ATENA à Sète, elle sera en résidence d’artiste au Madlab cet été. À L’Échappée belle, elle rencontrera le public lors de signatures de ses livres et échangera en français avec les passionnés d’art, de poésie et de Japon.
Mercredi 3 juillet, une séance de signature se tiendra de 17h30 à 19h
Les ouvrages présentés au public par l’artiste seront Eléments et Poèmes, parus aux éditions Méridianes
Entrée libre et gratuite
Ouvert du lundi au samedi 9h30-19h, dimanche 10h-13h
Contact : 04 67 43 64 54
Librairie L’Échappée belle
7 rue Gambetta, Sète
Malcom de Chazal, rétrospective hommage
Du 5 au 30 juillet
Carré d’Art Louis Jeanjean à Mèze
Découverte en 1947 par le critique et éditeur Jean Paulhan, son œuvre, impossible à cataloguer, fut encensée par les surréalistes. Malcolm de Chazal (1902-1981), artiste de l’Île Maurice, était poète, écrivain et peintre. Ses questionnements le mèneront à écrire de sublimes Pensées, puis des textes de nature philosophique. Une peinture abondante, au style faussement naïf, fera écrire à ce fournisseur en gros de citations : La couleur est un corps de chair où un cœur bat. Il appliqua, par une ascèse quasi mystique—créer est le seul domaine où il faut se déposséder pour s’enrichir— tous les moyens littéraires et plastiques pour questionner les angles morts d’une réflexion que s’évertua à rendre élémentaire… mon cher Malcolm.
Mercredi 3 juillet : vernissage à 18h30
Horaires d’ouverture : jeudi, samedi, dimanche 10h-13h et 15h-18h, accès libre
Carré d’Art Louis Jeanjean
21 rue Sadi Carnot, Mèze
Psychoses – L’expressionnisme dans l’art et le cinéma
Jusqu’au 15 septembre
Musée de Lodève
Rien de plus recommandable que des sueurs froides en été… Évoquer ces films suffit à être saisi de spasmes convulsifs jusqu’à des haut-le-corps inclusivement. Nosferatu le vampire, Metropolis, Le Cabinet du docteur Caligari… L’exposition du musée de Lodève déterre et ressuscite cet effroi somme toute légitime et sort de l’ombre les œuvres picturales et graphiques qui ont influencé le cinéma expressionniste allemand des années 1920.
28 juin à 20h30 Soirée cinéma : Nosferatu le vampire
Dans le cadre de l’exposition Psychoses, redécouvrez en grand écran au cinéma de Lodève, le film culte Nosferatu le vampire, l’un des premiers films d'horreur paru en 1922. Le film est précédé par une présentation de Sophie Clarinval, guide conférencière au musée de Lodève, pour situer le film muet.
Tarif 5 €, sans réservation, paiement sur place au cinéma
Le film est suivi d'un moment de convivialité autour d’un verre
Cinéma Luteva
Avenue Dr Joseph Maury, Lodève
28-29 juin, 2-3-4-5 juillet à 15h30 : visite guidée de l’exposition Psychoses
Laissez-vous guider dans l’univers expressionniste allemand où peinture, art graphique et cinéma entretiennent une étroite relation. Venez (re)découvrir des films célèbres et emblématiques des années 20 et plongez aux origines des films d’horreur d’aujourd’hui.
Accessible aux PMR
Tarif : 3€ par personne en plus des droits d’entrée
Durée : 45 minutes – Tout public
Réservez votre visite guidée (conseillé)
Musée de Lodève
Square Georges Auric
Festival musique et histoire
Pour un dialogue interculturel
Du 15 au 18 juillet
Abbaye de Fontfroide
Autour du maestro catalan Jordi Savall et de ses ensembles musicaux—Hespèrion XXI, la Capella Reial de Catalunya, le Concert des Nations, Orpheus 21—se réuniront de nombreux musiciens invités. Les concerts auront lieu à 17h30 et 21h30. Hespèrion XXI est aujourd’hui une référence incontournable pour comprendre l’évolution de la musique dans la période allant du Moyen Âge au Baroque. Le travail de recherche rigoureux d’une part et l’exécution exquise des interprétations d’autre part permettent au public de profiter de manière naturelle de la délicatesse esthétique et spirituelle propre aux œuvres de cette période.
Concerts à 17h30, au réfectoire ou jardins en terrasses
Lundi 15 juillet : Pythia - Vaisseaux de chair, paroles du Ciel par l’Ensemble Rini
Mardi 16 juillet : Amor mi fa cantal par INVACTVS
Mercredi 17 juillet : Les Joies des Elisées par Paolo Pandolfo et Amélie Chemin
Jeudi 18 juillet : Mozart et Eberl à Vienne par le Concerto Madrigalesco
Concerts à 21h30, dans l’église abbatiale
Lundi 15 juillet : Marco Polo, la Route de la Soie (1re partie) par Hespèrion XXI & Orpheus 21
Mardi 16 juillet : Pro Pacem par la Capella Reial de Catalunya et le Concert des Nations
Mercredi 17 juillet : De Profundis & Te Deum par la Capella Reial de Catalunya et le Concert des Nations
Jeudi 18 juillet : Maurice Ravel - Inspirations et métamorphoses par le Concert des Nations et Elionor Martinez
Musiques pour la Paix et la Concorde (1230-1930)
Conception et direction musicale :
Jordi Savall
Réservation pass festival : uniquement par téléphone au
04 68 45 50 47, les mardis et jeudis 9h-11h
Restauration : restaurant de fontfroide (menu unique à 42€) et coin gourmand dans l’abbaye (19h-21h30 et 23h-00h)
contact : 04 68 45 50 47 – concert@fontfroide.com
Abbaye de Fontfroide
Accès A9 ou A61 Sortie Narbonne sud (n°38)
Direction Lézignan Corbière D6113 puis D613
Spiktri Odyssey
Art contemporain à Fontfroide
Jusqu’au 8 septembre
Abbaye de Fontfroide
De passage sur Terre entre la planète Skelerium, habitée de têtes de mort géantes, et les planètes Graphitium et Monatrium, l’artiste Spiktri nous livre tout de go le produit brut de coffrage de ses réflexions : « Dans l’art, ni règle ni dogme, c’est mon fer de lance quoi, c’est le seul endroit où tout est permis, du coup, no limit ! » Un concept basé sur la théorie de l’éternelle inflation, estampillée BCE. Une exploration déjantée à poursuivre dans son musée à Ferrals-les-Corbières, à 20 minutes de Fontfroide.
Exposition comprise dans le billet d’entrée de visite
Optez pour un billet couplé FONTFROIDE / MUSÉE SPIKTRI et bénéficiez d’un tarif préférentiel
Tarif adulte : 25€, 6-25 ans : 16€
Contact : 04 68 45 11 08
Abbaye de Fontfroide : RD613 Chemin de Fontfroide, Narbonne
Musée & Galerie Spiktri Street Art Universe : 25 avenue des Vignerons, Ferrals-les-Corbières
Frank Stella, Recent works
Du 5 juillet au 28 septembre
Domaine de Panéry à Pouzilhac
Dans une mise en garde aux critiques, Frank Stella (1936-2024) insistait sur le fait que “ce que vous voyez est ce que vous voyez” — une formulation devenue la devise officieuse du mouvement minimaliste. Imaginée par l’artiste disparu le 4 mai, sa dernière exposition Recent works, devenue hommage historique, rassemble une trentaine d’œuvres, peintures, sculptures, lithographies, compositions et collages, produites entre 1983 et 2024. Formaliste d'une sévérité calviniste, Stella rejetait toute tentative d'interprétation de son œuvre. Le sentiment de mystère, affirmait-il, était une question “d’ambiguïtés techniques, spatiales et picturales”.
L’hommage à chaud de Julie Chaizemartin, journaliste et critique d’art
Contact : 06 22 17 14 92
Galerie Ceysson & Bénétière
Domaine de Panéry
Route d'Uzès, Pouzilhac
La fécondité dans l’art à travers les âges et les cultures du monde
Jusqu’au 29 juillet et du 1er septembre au 31 décembre
Musée Art et fécondité à Montpellier
Les femmes enceintes et les sages femmes—si ces deux qualifications échappent encore à l’infamie à l’heure où vous recevrez ce Bulletin Culturel— bénéficient d’une visite guidée à 5 € au lieu de 10 €. Un sens du prochain pour le nouveau musée d’arts premiers de Montpellier et son exposition sur les représentations artistiques de la fécondité féminine à travers les âges et les cultures. Une collection unique et insolite d'objets trouvés aux quatre coins du monde, datant de la préhistoire à la période contemporaine.
Ouvert uniquement les lundis de 10h à 18h
Musée Art et fécondité
27 bis rue de la Cavalerie, Montpellier
C215 autour de l’Inguimbertine
Jusqu’au 31 octobre
Hôtel-Dieu et centre-ville à Carpantras
Le street artist C215 habille de ses pochoirs l’espace public, objets urbains—avec une prédilection pour les armoires électriques et les de plus en plus rares boîtes jaunes de levée du courrier— des grandes villes européennes et peut-être chez vous. Des portraits, le plus souvent, vaporisés selon la fantaisie C215ème. Christian Guémy répond de manière lapidaire au sempiternel pourquoi C215 ? C correspond à son prénom, et 215 au numéro de la chambre dans laquelle il a décidé ce qu'il ferait de son avenir. L’exposition se décline en deux parties. La première, dans la galerie d’honneur de l’hôtel-Dieu, présente une rétrospective de sa carrière. La seconde, déployée dans le centre-ville, est consacrée à son interprétation des œuvres de la collection permanente de l’Inguimbertine, la bibliothèque-musée de Carpantras Un écrin nommé en l’honneur de son fondateur, foisonnant de trésors littéraires et artistiques d’une richesse inestimable, des manuscrits anciens aux œuvres d’art emblématiques transférés récemment dans un Hôtel-Dieu superbement rénové.
De 10h à 18h, fermé le lundi
Tarif normal : 12€ - Tarif réduit : 8€
Tél. 04 90 63 04 92
Visite guidée de l’exposition C215 (1h30) : tous les samedis à 16h15 (juin-octobre), les jeudis à 16h15 (juillet-août)
Tarif : 3 € en plus du billet d’entrée / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, les porteurs de la carte Jeunes, les détenteurs du Pass annuel (dans la limite des places disponibles)
Bibliothèque Musée L’Inguimbertine
180 place Aristide Briand, Carpantras
53es Nuits Musicales d’Uzès
Du 18 au 30 juillet
Cours du Duché et de l’Évêché d’Uzès
La cité ducale accueille sous la céleste voûte étoilée les juillettistes Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Haendel et leurs cortèges d’amateurs éclairés. Au programme : l’opéra L’Enlèvement au Sérail de Mozart, les grandioses 7e Symphonie de Beethoven et 2e Concerto pour piano de Hummel, l’opéra baroque de John Blow Vénus et Adonis, les majestueux Fireworks et Water Music de Haendel, les Chants sacrés et traditionnels d’Arménie, Les Trios romantiques de Schubert et Brahms, le Fado incandescent de Cristina Branco et le Jazz italien de Stephano di Battista. Le tout dans les magnifiques Cours du Duché et de l’Evêché d’Uzès, ainsi qu’à L’Ombrière Pays d’Uzès.
Présentation des Nuits musicales
Château Ducal dit le Duché : 11 rue Jacques d'Uzès
Ancien Évêché : 16 rue Saint-Julien
Directeur de la publication : Jean-Renaud Cuaz
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