Une histoire de l’île singulière depuis l’origine de l’univers, voilà qui, au premier abord, paraît exagérément… singulier. Au second, on se passe une main dans les cheveux en frappant sa cuisse du plat de l’autre, et on se dit pourquoi pas ?
Après tout, si les historiens s’accordent à représenter les premiers Sétois comme impulsifs, irascibles, se flanquant volontiers une dégelée pour une pierre du môle posée de travers, il n’était pas inutile d’en chercher l’origine et de tenter un parallèle avec l’évolution des galaxies, tout aussi impétueuses.
Ce que ne manqua pas de relever Francis Ripoll en appariteur de la petite histoire et de l’universelle. Après s’être retroussé quelques manches alentours, dont celles de son fils Olivier, le voilà qui se mit à la tâche, accumulant des liasses de notes, tissant ses deux toiles en parallèle, ponctuées de réflexions bien senties.
Enfin, si l’idée vous vient de prendre à la légère ces chroniques quasi encyclopédiques, détrompez-vous ! De l’évolution du trait de côte au soulèvement protestant, du centre héliomarin à la fin des pinardiers, de la tour de Constance à la nouvelle criée, ces annales sont toutes passées au tamis de la rigueur chère aux auteurs et ont reçu l’imprimatur du Grand Appariteur.